Phillip Pilon
(649320, 1102297)
November 24, 1897 (or October 25, 1898) -

L'histoire de Phillip Pilon (1102297) en est une de mystère qui ne peut être résolu qu'à l'aide d'un grand pouvoir d'imagination.  La pénurie de documents trouvés aux archives Nationales du Canada reliés à Phillip sont loin d'expliquer les raisons qui l'ont movité à s'enrôler de nouveau en janvier 1917 après que sa demande eut été rejetée en mai 1916.

La première fois que Phillip Pilon (649320) se présenta à l'officier recruteur de Timmins, en Ontario, le 1er mai 1916 il donna sa date de naissance comme étant le 25 octobre 1898 et l'endroit de sa naissance à Pursefield au Massachussetts, États-Unis.  Sa mère Adel Minard demeurant à Robinson Lake, Québec.  Sa demande d'enrôlement fut rejetée la raison étant « Probabilité très petite de devenir soldat efficace ».

Pas du tout défait, il se présente de nouveau en janvier 1917.  Il déclare que le 24 novembre 1897 est sa date de naissance et le lieu de naissance est Pursefield, New York, aux États-Unis.  Il dit aussi que sa mère est Minard Ferne demeurant à Robinson Lake au Québec.  C'était sûrement le même individu puisque en plus de ceci, des informations identiques telles, « l'oeil gauche quasi aveugle et une main manquant de pouce et quelques doigts » sont notées.  Le manque de coordination dans sa signature sur les formulaires d'enrôlement est assez révélateur de son handicap.  Tous ces détails sont tout à fait semblables.

Quand Phillip fut finalement accepté dans le Corps expéditionnaire canadien  il rejoignit le 257e Bataillon, commu également come le « Canadian Railway Battalion or Troops » qui devient le 7e Bataillon C.R.T.  Il servit également dans le 8e Bataillon C.R.T en France.  Il servit aussi dans le 8e Bataillon.

Il arrive en Angleterre suite à quelques semaines à peine d'entraînement au Canada et fut hospitalisé pendant près de 4 mois à cause de fièvre rhumatismale.  Trois semaines plus tard, à la mi-juillet on le trouve en France, la terre de ses ancêtres.

Moins d'un mois plus tard il subit la première de trois épisodes de choc nerveux (shell shock), en effet chaque épisode se produisant à près d'un mois d'intervale.  L'été de 1917 fut l'enfer pour Phillip qui passa l'automne et l'hiver à l'hôpital vant d'être retourné au Canada moins d'un an après en être parti.

Qu'est-ce qui a bien pu mener Phillip à mettre tant d'insistance à vouloir s'enrôler ?  Il était quasiment aveugle de l'oeil gauche et ses doigts (pouce et deux premiers doigts) de la main gauche étaient gravement amputés.  Il n'était sûrement pas le meilleur candidat pour s'enrôler.  Il avait de l'enthousiasme.  Ce dynamisme disparut passablement vite.  Cette description des événements ne dépeint pas la terreur qu'il a du ressentir quand il réalisa qu'il retournait au front et au danger imminent qui l'attendait.  Il subit coup sur coup trois attaques à la bombe.  L'évaluation faite pour justifier son retour à la vie civile porte à réfléchir sur la vie qu'il a pu mener à son retour au pays.  A-t-il pu reprendre une vie normale ?  Le bruit infernal de l'artillerie anti-aérienne a-t-il jamais cessé pour lui ?

Données de base sur Phillip Pilon (ang)
Moments importants de la carrière militaire de Phillip Pilon, tel que contenu dans son dossier militaire (fr)
La description de la bataille dans laquelle Phillip souffrit de choc nerveux (shell shock) au courant de l'été de 1917
Données médicales portant sur Phillip Pilon
La lignée ascendante de Phillip Pilon et sa famille immédiate (soeurs & frères) 



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