Edward Pilon
le 20 avril, 1883 - le 5 juillet, 1916

The Menin Gate in Ypres, Belgium Le texte suivant est transcrit du « Journal de guerre » du 8e Bataillon de l'Infanterie Canadienne, document situé aux Archives nationales du Canada (microfiche T10711, pages 55 à 58).  Ce texte semble le seul traitant du Bataillon en action où se trouvait Edouard le jour de sa mort.  Quoiqu'on ne fasse pas mention de son nom, seuls les officiers étant nommés, on rapporte qu'un soldat est disparu et présumément mort.  Selon « La Commission des sépultures de guerre du Commonwealth»  le nom d'Edward Pilon est enregistré sur les murs de la porte de Menin à Ypres, Belgique parmi les dizaines de milliers de noms de soldats décédés de provenances britanniques et d'autres pays du Commonwealth.  Ce monument, érigé par la Grande Bretagne, rend hommage aux combattants défendant la région d'Ypres, portés disparus et présumés morts, sans tombeau spécifique.  Puisque le nom d'Edward Pilon y est inclus il fait peu de doute que le récit chronologique suivant de la bataille près d'Ypres fut celle où Edouard Pilon sacrifia sa vie.  Some of the more than 55,000 names of British and Commenwealth soliders (6940 Canadians) with no known grave who died in Belgium.


Pour voir une carte de la Belgique localisant Ypres Carte détaillée du secteur canadien près d'Ypres pendant l'été de 1916

(originalement rédigé en anglais et traduit par le Pilon International)
Trenchées 
48-52
3/7/16 8:40 p.m.  On envoi des éclaireurs pour déterminer le dommage fait au barbelé allemand par nos bombardements mais ils ne peuvent atteindre celui-ci en raison de la fusillade et des granades, mais ils affirment que le barbelé n'a pas été grandement affecté.
8:55 Cet état des choses est un peu déconcertant puisque l'attaque est prévue pour 2:30 le matin du 3/4 juillet.
9:15  Nos éclaireurs du poste d'observation avancé nous rapportent que tout est très tranquil.
9:20 Les allemends commencent à bombarder le Mont Sorel et la vallée avec des gros calibres, mais ils nous font aucun dommage.
10:05  Notre artillerie leur fait une réplique et un message du Capitaine Wingood indique que nos "18 pdrs" lancent des obus "schrapnel" sur le Bois Armagh.  On rapporte ceci à l'officier d'observation avancée qui dit que ça ne peut-être nos "18 pdrs2, ce doit être des howitzers 4.5.  Ce bombardement répété de nos propres positions est très décourageant pour nos troupes, surtout lorsqu'il est si persistent. 
10:00  Le bombardement commence et nos canons visent mieux.  Il continue pendant 15 minutes et cesse à 10:15.
11:15  Nos rapports concernant la condition du barbelé arrivent au quartier-maître de la Brigade et le Capitaine McKenzie arrive et on l'informe des conditions du barbalé et il se rend au front.
4/7/16 1 a.m.  Nous recevons des ordres de la Brigade que l'opération est remis pour 24 heures plus tard.
3 a.m.  Nos gros calibres et notre artilleries commence un bombardement délibéré qui ne se terminera pas avant 9 h du matin.  Avec cette seule exception la nuit fut plus ou moins calme, notre artillerie n'ayant pas effectué beaucoup de dommage ou de bombardement concentré.
12 noon  Tout est relativement calme- le temps est beau et il n'y a pas de pluie, sauf un peu tôt ce matin.
3:30  Le commandant convoque une réunion de tous les officiers pour une fois de plus discuter des opérations pour ce soir.  Il fut décidé que la Compagnie D sous le Capitaine Fiske attaquerait tel que prévu et on s'adonna à l'étude de du plan avec grand soin.  Notre artillerie a bombardé et détruit le barbelé de façon imprécise.
3:35  Nos éclaireurs rapportent qu'on lance des "minnenwafers" sur la zone du Mont Sorel et que notre artillerie qui bombarde le barbelé ennemi effectue des progrès important.
4:05 L'ennemi bombarde le Bois Armagh de façon intense avec des 4.1 et des 5.9.  L'officier d'observation nous demande si nous désirons qu'il retourne le fue mais puisqu'ils n'ont pas fait de dommage, nous indiquons que non.  Notre poste avancé nous rapporte que le barbelé à notre droite se fait graduellement détruire à des endroits mais nous ne connaissons pas l'effet des bombardements à notre gauche.  Puisque l'artillerie a endommagé la ligne nous reliant à notre poste d'observation, les communications ne sont un peu retardées.
4:25  Notre poste avancé nous rapporte: "à un endroit à 100 vers la droite de la tranchée CANADA le barbelé est coupé sur 10 verges et plus loin vers la droite à quelques petits endroits - à la gauche c'est encore en bon état."
4:30 Le Capitaine Raddall remet un rapport sur la situation en général indiquant la condition du barbelé et le Major Bedson part immédiatement pour les quartiers-généraux de la Brigade.
4:40 Nous recevons un rapport par téléphone de notre poste avancé "Barbelé de CANADA à TUBE (quite n'était pas dense) maintenant apparaît avoir été plus ou moins détruit.  De 100 à la droite de la rue CANADA le barbelé est détruit par endroit."
4:58  Le poste avancé rapporte que l'état du barbelé est inchangé.
5:10  Une fois de plus nous nous rendons compte que les observateurs de l'artillerie se servent de nos lignes qui nous lient à notre poste avancé.  Ceci cause des délais de l'arrivée des rapports.  Nous devinons que c'est la batterie GP. 
5:20  Le poste avancé rapporte "le barbelé de l'ennemi à la droite de la trenchée SAP 5 à plusieurs trous mais n'est pas complètement détruit.  L'artillerie tire maintenant 60 à la gauche de la trenchée SAP 5.
5:25  Une pluie légère rend l'observation plutôt difficile.  Nous recevons un appel de l'observateur de l'artillerie (Higginson) qui demande s'il est nécessaire  de détruire tout le barbelé sur 60 à la gauche de la trenchée SAP 5?  Nous repondons que oui - c'est très important.
6:00  Le poste avancé rapporte que l'artillerie travaille toujours à la gauche de la trenchée SAP 5 mais avec peu d'effet.
6:25  On nous rapporte que l'officier d'observation avancée (maintenant le nôtre) a demandé à son observateur s'il a pu observer les tirs de la batterie - apparemment il l'a pas fait puisque le commandant de la batterie a indiqué au téléphone que "Je ne lancerai plus d'obus mais tu resteras prêt à recevoir des ordres additionnelles".
6:40  Notre poste avancé nous rapporte - "Le barbelé tient encore à la gauche de la trenchée SAP 5 - l'artillerie la frappe mais ne tire pas beaucoup."  L'artillerie cesse son bombardement et tout est tranquil - pour un lapse de temps court.
7:10  Nos gros canons recommencent leur tir mais ne tirent pas assez loin et frappe à l'arrière de la trenchée 50.  On les avise immédiatement.  On nous réplique que ce doit être de l'artillerie mobile - apparemment ceci était vrai puique nos gros canons ne tiraient pas à ce moment-là et notre poste avancé a pris un ou deux munnenwafers allemand pour nos gros canons. Encore une fois nous avons indiqué la condition des choses à la Brigade ainsi que les mauvais tirs de nos artilleurs, les 18 pdrs.
7:35  Le poste avancé rapporte que le barbelé à la gauche de la trenchée SAP 5 est encore intact.
7:48  Le poste avancé rapporte que le barbelé à la gauche de la trenchée SAP 5 montre des signes d'être coupé, mais il tient encore bon.
9:10  L'ennemi semble travaillé dans leurs trenchées devant notre trenchée SAP 5 et à la gauche et semble être en train d'enlever les débris des trenchées et en sortent de la terre.
9:30  Nous recevons les instructions nous avisant qu'étant donné les circonstances présentes et la situation en général, l'assault qui avait été prévu, sera remis.  Le Major Bedson ordonne immédiatement de changer les compagnies.  Le Compagnie D devait se retirer du front et quand cette démarche était en voie d'exécution on a reçu des ordres de mener une petite embusquade au lieu de l'attaque prévue.  Il y avait naturellement une certaine confusion en vue des ordres que se changeaient si rapidement. 
11:00  Le Major Bedson ordonna à la Compagnie D de mener l'embusquade.  L'escouade de bombardiers du 7e Batallion de leur compagnie reçoit l'ordre de remplacer nos bombardiers au front mais cet ordre aussi doit être annulé - puisque les hommes qui s'attendaient à effectuer l'attaque la veille et qui avaient eu l'attaque remis et tant d'instructions qui ont été données puis annulées - c'est très difficile pour les soldats de même que pour les officiers de la compangie.
5/7/16 Night  À 12:10 les ordres étaient prêts pour le Capitaine Fiske donnant les détails de l'embusquade et on les envoya immédiatement par courreur à toute vitesse.  Les compagnies étaient au milieu de leur changement et le Capitaine Fiske n'a reçu les ordres qu'à 1:05 a.m.
1:05 a.m. On remis immédiatement les compagnies à leurs postes d'origine et on assigna les soldats pour l'embusquade.  La nuit était tranquil et l'activité allemande ne nous troublait point.  On aurait cru que les allemands n'avaient pas beaucoup d'artillerie et si oui, il n'était pas très actif.  L'embusquade fut plannifié et les hommes assignés rapidement.  Les sous-officiers assitèrent très efficacement le Capitaine Fiske, qui avait aussi le Lieutenant Colt avec lui et chaque homme avait hâte de prendre part à l'attaque. 
2:30 Le poste avancé rapport que l'artillerie "plongeur" (Dive artillery) tirait du Mont Sorel tel que prévu et
2:40 aussi que nos mitrailleuses faisait feu aussi.
2:48  Le poste avancé rapport aucune réplique allemande.
2:49 Les canons allemands offrent quelques répliques faibles.  The Boches lancent une fusée rouge qui envoit deux lumières sur lesquelles l'artillerie boche augmente son tir utilisant pour la plupart des obus "whiz bangs".
2:55  L'intensité du bombardement allemande augmente.  Le bois Armagh recoit une attention particulière.  Les obus sont de plus gros calibre mais ne font aucun dommage.
2:56  Le poste avancé rapporte un peu de tir de carabine suivit de quelques bombes et à 3:02 tout est une fois de plus tranquil sur le front. 
3:05  Il y a passablement de brume ce matin et le poste vancé rapporte que tout est presque normal.  L'embusquade aurait dû commençé à 2:45 mais les les différents changements de plan l'ont retardé.
3:15  On demand un rapport du Capitaine Raddall, mais il indique qu'il n'y a rien à rapporter en ce moment. 
3:20  Le quartier-général du Batallion reçoit l'attention des boches avec un canons naval mais aucun dommage n'est à signaler.
3:25  "GIO" de la 9e Batterie demande si l'on veut répliqué et puisqu'il n'y a pas eu de dommage, nous répondons que non.
3:35  On a réparé les lignes téléphoniques et nous sommes une fois de plus en contact avec le front.  Les signaux visuels ont très bien fonctionné.  Le Lieutenant Candy avait créé un code et nous avions ainsi pu maintenir contact avec le front la plupart du temps.  Une lumière fut utilisé la nuit avec autant de succès .Plusieurs hommes blessés furent évacués par des porteurs de civières (stretcher-bearers) du 16e Batallion d'infantrie canadienne.  Ces gens ont bien travaillé et ont sans doutes épargné beaucoup de souffrance aux bléssés.
3:44 a.m.  Ils ont tout fait pour aider les hommes qui avaient été blésses.  Notre poste avané rapporte que tout est tranquil.  Ce rapport est presqu'immédiatement suivit d'un autre qui indique qu'il y a beaucoup de tir de mitrailleuse, du tir rapide de fusil et des bombardement. 
3:47 Notre escouade avait quitté nos trenchées en trois groupes.  Ils surprirent un grand cratère d'obus qui avait été occupé par des allemands. Nos hommes les bombardèrent et causèrent plusieurs blessés.  Ce cratère a 12 pieds de profond et 15 verges de long.  On avait installé des postes de tir ainsi que des abris sous ces emplacements.  Les allemands lancèrent plusieurs grenades mais causèrent très peu de dommage.  Le soldat Mc... affirma qu'il avait relancé plusieurs bombes qui avait été lancées près de lui et ainsi blessa plusieurs boches.  Les boches furent mis en déroute dans leur trenchée et plusieurs furent tués ce faisant.  Nos hommes ne purent prendre de prisonniers.  L'embusquade eu lieu dans la lumière du jour et nos pertes furent 2 morst, 6 légèrement blessés et un soldat manquant.  L'homme manquant n'a pas été trouvé et est présumé avoir été tué.
3:53  L'artillerie nous demande si nous désirons qu'ils ouvrent le feu, mais puisuqe nos hommes ne sont pas de retour et que nous n'avons pas eu de rapport, nous décidons que ceci n'était pas nécessaire et non requis.
3:55 Les bombes et la fusillade se réduisent, nous rapporte le poste avancé.
4:02  Le poste avancé rapporte que nos hommes semblent bombarder à la droite et aussi devant la trenchée 48.
4:17  Le poste avancé rapport que tout est tranquil, il n'y a pas de bombardement ni de fusillade. 
4:30  Le Capitaine Raddall ne peut pas nous donner de détails.
6:15  Dès lors jusqu'à 6:15 nous recevons notre premier rapport que tout est tranquil.
5:30p.m.  Lorsque l'embusquade fut terminée les officiers et les hommes étaient épuisés, puisqu'ils avaient eu peu ou pas de repos pendant les dernières 48 heures et que l'esprit démontré par tous était merveilleux.  Le Capitaine Fiske et le Lieutenant Richardson avaient travaillé sans repos et on dû être transporter au camp par ambulance, malgré leur insistence du contraire.  Toute la matinée et l'après-midi il n'y a pas eu d'activité et puisque nous attendions l'arrivée de notre relève tout laissait présager un changement rapide. 

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