Fernand Pilon né à Upton, Québec, semble avoir été prédestiné à être militaire au Corps Expétionnaire Canadien.  Il semble avoir tellement voulu faire partie de cette grande aventure.  Voulait-il s'illustrer dans quelqu'exploit par une démonstration d'un héroïque courage?  Cherchait-il des aventures en pays lointains ?  Y trouvait-il une occasion de visiter le pays de ses ancêtres ?  Était-il devenu objet de railleries de la part d'amis déjà enrôlés ? Qu'est-ce qui pouvait bien le motiver ? Nous ne le saurons jamais mais chose certaine il tenta de s'enrôler à plus d'une reprise.

À Drummondville, Québec, d'abord en mars 1916 où Fernand donna sa date de naissance comme étant le 13 juin 1895.  Sa demande fut rejetée «  parce qu'il ne pouvait lire à 10 pieds de lui ni compter les lettres ».  Sa vue a dû être passablement mauvaise, assez pour qu'il soit cause de danger en situation de combat pour lui-même tout autant que pour les autres....  Vraisemblablement on aurait pu lui assigner un poste autre que celui d'être en première ligne de combat.  Aurait-on pû assigner à un volontaire si désireux d'aller au front d'autres tâches utiles?  Ce ne fut pas l'opinion de l'officier médical qui carrément refusa sa demande d'enrôlement.

Mais Fernant s'entêta.  En juin 1916 nous le retrouvons qui se présente de nouveau mais, cette fois, à Toronto, où à sa grande joie il fut accepté et assigné au 198e Bataillon du Corps expéditionnaire canadien aussi connu sous le nom de « Canadian Buffs ».  À ce moment il est noté qu'il a de légers problèmes de vision... ce qui n'était pas suffisant pour qu'on rejette sa demande.  Cette fois il donne sa date de naissance comme étant le 13 juin 1894, sans doute étant plus vieux et surtout  plus prudent.

Il a fallu huit mois avant que Fernand ne s'embarque pour l'Angleterre fin mars 1917.  Il y resta jusqu'en février 1918.  Pourquoi un stage si prolongé en Angleterre ?  Quel entraînement a-t-il dû subir.  Le seul indice est qu'à son arrivée en Angleterre il fut transféré du 198e Bataillon au CETD « Canadian Engineers Tunneling Depot ».  Enfin, il arriva à  Étaples, en France, le 14 février 1918 et trois jours plus tard il rejoignit sa nouvelle unité, le « 2nd Canadian Tunnel Company ».

Début avril 1918 Fernand prit une journée de congé, s'absentant de la soirée du 4 avril à tard dans la soirée du 5.  Ceci lui a coûté 2 jours de salaire en plus de 5 jours de détention.  Où peut-il bien être allé ?  A-t-il rencontré quelque connaissance canadienne ?  Aurait-il par hasard croisé une personne française dont il voulait approfondir la connaissance ?  Dommage !

Début juillet 1918 il fut transféré au « 11th Batallion of Canadian Engineers » et en août ce bataillon se trouva impliqué dans la bataille de la Somme, où le 22 août 1918 Fernand fut gravement blessé à la jambe gauche.  Une balle transperça sa cuisse gauche et fractura son fémur.  La guerre se termina là pour Fernand puisqu'une semaine plus tard il était à l'hôpital, en Angleterre.  En novembre, à la signature de l'Armistice, participa-t-il aux réjouissances avec les autres ?  Sa convalescence se prolongea en Angleterre jusqu'au début mai 1919 quand finalement il revint chez-lui et fut relevé du service militaire en juin 1919.

Données de base sur Fernand Pilon (ang)
Moments importants de la carrière militaire d'Fernand Pilon, tel que contenu dans son dossier militaire (fr)
La description de la bataille dans laquelle Fernand a été blessé le 20 août, 1918
Données médicales portant sur les blessures de Fernand Pilon (ang)
La lignée ascendante de Fernand Pilon et sa famille immédiate (soeurs & frères) (fr)