Le lancement de Mikinok, un canot Pilon | The Lauching of Mikinok, a Pilon Canoe |
Même avant de quitter
la ville de Toronto pour venir m'établir à Orléans,
Ontario, j'avais un rêve de construire mon propre canot. Je
possèdais un livre qui donnait tous les détails (ou du moins
je le pensais) pour en faire un. Peu après mon retour dans
la région, ma soeur Rosemarie et son époux de l'époque,
Chris, me donnèrent une rame enveloppée dans du plastique.
Cette rame resta enveloppée jusqu'à ce que Rosemarie la débale
pour être utilisée lors du premier voyage de mon canot.
J'ai hésité d'entreprendre la fabrication du canot car il y a des dépenses sérieuses qui y sont impliquées. Vers 1986, j'ai même réussi à convaincre mon épouse que je pouvais sortir le canot de notre sous-sol à Orléans en enlevant seulement 5 ou 6 des marches qui menaient du rez-de-chaussé à l'étage supérieure! Mais j'ai hésité. Quand c'est devenu évident que je remettais le projet, je me disais toujours qu'il me fallait faire ce canot avant d'avoir mes 45 ans. Eh bien, le 12 juillet dernier, j'ai eu mes 47 ans! Noël dernier, mon épouse Abbie m'a donné comme cadeau une décoration pour l'arbre de Noël en forme de petit canot. Quand vas-tu le commençé ce navire? Ce fut le coup de pied au cul qu'il me fallait. J'ai fais certaines enquêtes pour les matériaux et j'ai décidé. Mon frère aîné, Ray, m'a donné un coup de main pour aller chercher le bois à Dunrobin chez Peter Schultz (Classic Canoes). Mon atelier était assez grand pour le fabriquer (mais juste assez grand!), et j'espèrais pouvoir le sortir par la porte de côté car les fenêtres étaient beaucoup trop petites. S'il fallait enlever quelques blocs de ciment à côté de la porte, peu importe! J'ai vraiment pris mon temps car je ne voulais pas rater l'investissement. Par moment, il y avait des grands bris dans la séquence, mais éventuellement les étapes se complétèrent. Il y a certainement des erreurs qui auraient pû être évitées, mais en général elles ne sont pas trop importantes. J'ai hésité longuement avant de commencer à poser le fibre de verre. Je n'avais jamais travaillé avec de l'époxie et je m'en méfiais. Thomas, mon fils m'aida à poser la première couche et tout alla bien. Si bien que j'entrepris de faire l'intérieur sans aide. |
Even before leaving the city of Toronto
to move to Orléans, Ontario, I had a dream of one day building my
own cedar strip canoe. I owned a book which gave all of the details
needed to make one (at least I thought so). Not long after I returned
to Eastern Ontario my sister Rosemarie and he husband of the time, Chris,
gave me a paddle for my birthday, wrapped in plastic. This paddle
stayed in its wrapper until the day Rosemarie unwrapped it for me to use
on my canoe's maiden voyage.
I had long hesitated to undertake this project because of the high costs involved. I mistake could be very expensive. Around 1986 I had even convinced my wife Abbie that I could build the canoe in our townhouse basement and that with the removal of perhaps only a half dozen steps leading to the second floor, I could get it out of there. But I hesitated! When I finally admitted to myself that I was putting off the project, I told myself that I had to have the canoe made before I turned 45. Well, this past July 12, 2002, I turned 47! Last Christmas Abbie gave me a Christmas tree ornament shaped like a canoe. "When are you going to start making the canoe?" Well, that was the kick in the butt that I needed. I shoped around a bit then settled on a place to buy the wood. My older brother Ray helped me to get the wood with his Jeep in Dunrobin from Peter Schultz (Classic Canoes). My workshop here on Oak Street in Alymer is long enough for me to build the canoe, but taking it out depended on using the side entrance door since the windows were too small. If I had to remove a few blocks to widen the door, so beit! I started some time in February and really
took my time because I didn't want to mess up. At times there were
long periods of inactivity but eventually all the steps were completed.
There were a number of things that I wish I had done differently or that
I wish the book had been more precise about, but in general I think I can
easily live with them as they are. I really hesitated about putting
the fibreglass on because I had never worked with epoxy before. My
son Thomas helped me put on the first coat and everyting went well.
So well in fact that I went ahead alone in applying the next two coats
to the exterior.
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À différents
moments je suis allé sur l'internet pour trouver des conseils et
j'ai aussi parlé avec le père de Luke Dalla Bona qui m'inspira
confiance.
Le dimanche 14 juillet 2002, le canot Mikinok (tortue en langue algonquinne) toucha l'eau pour la première fois. Commençée au mois de février 2002, elle reçue sa dernière couche de vernis le 10 juillet, le jour de l'anniversaire de mon père Ambrose Pilon. Toute ma famille était chez moi, sauf pour l'époux de ma soeur Rosemarie, et deux nièces, Catlin, fille de mon frère ainé, Raymond, et Mélanie, fille de mon frère cadet, André. Le bord de la rivière des Outaouais n'est qu'à trois blocs de chez nous. Nous descendîmes à la rivière en une parade qui aurait fait rire. Mon frère et moi montions dans ma voiture avec le canot perché sur le toît. La plupart des gens ont marché. Après que tout le monde fut arrivé, on prépara une petite cérémonie. D'abord, le canot fut placé à quelques pieds de l'eau, prêt à être mis sur la rivière. Ensuite, une bouteille de vin mousseux espagnol fut débouchée. Mais avant de pouvoir tremper le pont du navire, quelques mots furent prononcés par Jean-Luc, le fabriquant de la barque. Il rappela aux Pilon en présence que depuis presque trois siècles, des Pilon avaient pagayé sur la rivière des Outaouais en commençant des voyages d'aventure sur le continent. Ce jour, nous rétablissions ce lien ancien. Le signale fut donné et Laina, fille de Jean-Luc et Abbie, aspergea le pont arrière du canot en déclarant qu'elle le nommait Mikinok, le nom algonquin de la tortue. Un dessin en ocre rouge se trouve sur la proue et est l'oeuvre de Thomas Pilon, frère de Laina. Enfin, le moment était arrivé. Avec l'aide de mon frère aîné, Ray, Mikinok fut doucement posé sur la surface de la rivière. Et il flotta comme un bouchon de liège! Le premier à y poser le pied fut Jean-Luc, suivit par Laina. Ray pris place en avant et les trois partir pour un tout petit voyage d'inauguration. Il s'en suivit plusieurs petites promenades dont Gisèle Pilon, mère du fabriquant. |
At different moments during the project
I visited a forum for cedar strip canoe makers where all sorts of great
information is available online from builders just like me. I also
called up my friend Luke Dalla Bona's father who was also in the process
of building a cedar strip canoe.
On Sunday July 14, 2002, the canoe Mikinok (turtle in Algonquin) touched water for the first time. It was started in February and received the final coat of varnish on July 10, my dad's birthday. All my family were down except for my sister's husband and two nieces (the eldest daughters of my brothers). The Ottawa River is only 2 blocs from my home. We all went down to the river, most on foot, in a parade that surely made some smile. After everyone had arrived the little ceremony began. The canoe was placed on two life jackets just a couple of feet from the water. A bottle of sparkling Spanish wine was popped but before dribbling a few drops on the bow's deck, I made a small speech. I reminded everyone that our Pilon forefathers had paddle on the very river behind us for nearly three centuries on their ways to adventures and hardships across the entire continent. On this day we were renewing an ancient link with them. The signal was then given to Laina, my daughter, to christen the canoe with the wine and to offically give it its name Mikinok. A drawing on the bow by my son Thomas with red ochre is of a turtle effigy found near Arnprior embodies the craft's name. Then, with the help of my older brother Ray, Mikinok was lifted from the stony beach and gently placed on the water where it floated like a cork! The first to place their foot in the canoe was me (Jean-Luc Pilon), followed by Laina. Ray then took the front seat and we went on a small inaugural ride. This was followed by rides for just about everyone (except my dad, Abbie, Carmel, Cheryl) and included my mom! What a glorious day this was and I am so thankful my whole family was there to share in it. |
The canoe launch photos were all taken by Thomas Pilon / Les images de la cérémonie de mise à eau furent prises par Thomas Pilon