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Norman Joseph Pilon et son cousin Theodore James Pilon se sont
enrôlés le même jour fin mai 1917 dans le « Signal
Training Depot, Canadian Engineers ». Les réalités
de la guerre en Europe étant bien connues à ce moment n'a
pas empêché ces deux jeunes hommes à peine âgés
de 20 ans de partir en guerre volontairement. La loi de 1917 sur
la Conscription n'avait pas été adoptée à ce
moment et était loin d'être appliquée. Qui aurait
prévu le sort différent que la Grande Guerre réservait
à ces deux cousins, voisins sur la rue Peter (428 et 432) à
Windsor, sort scellé à tout jamais le 25 mai 1917.
Theodore James demeura avec le « Signals » au Canada et
en Angleterre. Norman Joseph lui, traversa l'Atlantique, la Manche
pour combattre en France dans le « Eastern Ontario Regiment of the
Princess Patricia's Canadian Light Infantry (PPCLI) » . En
effet, Norman fut blessé une première fois en août
1918 et revint à son unité un mois plus tard pour être
blessé une seconde fois quelques jours à peine pendant la
Bataille du Canal du Nord et Cambrai. Ces blessures étant
beaucoup plus graves cette fois elles entraînèrent sa mort
dans les 6 semaines suivantes, précisément le 6 novembre
1918, cinq jours avant la fin de la Grande Guerre. Pressentait-il que la
guerre tirait à sa fin ? Aurait-il pressenti aussi que sa
propre fin était imminente? Son dossier, conservé aux
Archives nationales du Canada, raconte comment ses médailles et
la Croix Mémoriale furent acheminées vers sa mère
à Windsor. A-t-elle été informée du décès
de son fils avant ou après l'annonce de la fin de la guerre ?
Quelle fut la réaction du voisinage à l'annonce victorieuse
de la fin de la guerre alors qu'au même moment on apprenait la nouvelle
de la disparition de l'un de ses jeunes fils ?
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