Le témoignage des derniers jours de liberté de Louis Riel de la part de Madame Barthélémi Pilon

St. Antoine de Padoue, Batoche, Sask. 

À Sa Grandeur, 
Monseigneur Prud'homme 
Prince Albert 

Monseigneur, 
Comme je vous l'ai promis, je vais vous donné ces quelques mots au sujet de la guerre, où Louis Riel a fait la guerre en 1885.  Ce n'est pas Louis Riel mais le gouvernement lâche qui a venu en guerre chez les pauvres gens de la Saskatchewan.  La guerre a fini le douze mai, un mardi soir.  Là Louis Riel a pris chemin pour se sauvé à pied et prendre les bois avec sa famille et plusieurs familles donc j'étais du nombre, moi avec un bébé de dix-huit mois dans les bras, marcher jour et nuit, s'assoir dans le bois, se cacher, pour se reposer.  Qu'est-ce qui a fait rendre Riel, se livré à la troupe?  Le jeudi soir Moïse Wellet que les soldats avait pris prisonnier lui donna une lettre et lui dit d'aller porter cette lettre à Louis Riel si vous le trouvé et lui donner cette lettre on vous mettra libre, ce que fit Moïse Wellet.  Je n'ai pas lue cette lettre mais Louis Riel la lue et nous dit, Middleton me demande de me rendre, qu'il me sera rien fait, mais c'est bien le contraire.  Il vont bien me mettre en avant du canon en arrivant. Ça c'était le jeudi soir. Le matin nous avons parti de bon matin et le vendredi soir nous étions à Batoche a peu près de douze à quatorze milles, sans avoir pas même de quoi pour ôter la plus grosse faim, quand on a arrivé à Batoche en arrière du petit village il y a une belle prairie, on se repose, on avait avec nous un bon vieux métis du nom de Carbath Fayant.  Il y avait là des animaux.  Il dit aux jeunes gens tué ce veau, et aussitôt le feu a été préparé, chacun a pris un morceaux et on a mangé.  Louis Riel en a pris un peu et ce pauvre homme disait adieu à ses petits enfants, leur faisait prier Dieu et il partait.  Il revenait encore faire la même chose pendant trois fois, ensuite il parti en ce la pas vu se livré mais on entendait les cris de José quand il s'est livré à eux.  Toutes les maisons étaient brulées quand on est arrivé chez nous.  Pas de maison pas de lit, ni couvertes.  Ils nous restait que le courage de canadien et de métis pour vivre la saison trop avancé pour faire des semences. Quelques uns ont semé quelques minots, pour avoir une semence l'année suivante. 

Excuse Monseigneur ces mots écris de la main d'une dame de soixante-deux ans. 

Veuillez me croire votre enfant, 

Madame Barthélémi Pilon 

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